Les 24 et 25 octobre 2020, avec les copains de mon groupe Sound Flood, nous nous sommes réunis à quatre dans une maison au bord de la mer et nous avons joué, joué, joué… En sont sorties plein de bribes de musique, qu’on a à peine eu le temps de travailler à cause des limitations de déplacements dues au COVID. Le temps sans répétitions n’a pas été non plus tout à fait vide de musique, puisqu’en reprenant fin mai, nous avons rapidement pu enregistrer cette ébauche de morceau.
La naissance d’une chanson, c’est à célébrer comme une belle pousse dans le jardin ! Vivement la suite, pour peaufiner, enrichir, affirmer…
En voici le texte, traduit en français. Encore une fois, il montre que mes différentes productions viennent du même noyau, puisqu’il aborde mes préoccupations éco-féministes, mais cette fois d’une manière plus elliptique (clin d’œil, entre autres inspirations, à Rêver l’obscur, de Starhawk). Plus précisément, la formulation « nous avons besoin de la nuit » me vient d’une amie, Marion Sellenet, qui l’a prononcée lors d’une de nos nombreuses et riches discussions lors d’une semaine de résidence, l’année dernière. Je l’avais noté précieusement.
Quand les lumières s’éteignent, n’aie pas peur
Il n’y a rien de mauvais caché là-bas
Rien de pire que dans tes cauchemars
L’obscurité a ses délices à partager
Nous avons besoin de la nuit
Quand la lune se montre enfin là-haut
Je profite de la fraîcheur de l’air
Libérée de l’ubris du soleil
Qui n’a jamais assez à brûler
Nous avons besoin de la nuit
Apprends comme peut être douce la fraîcheur silencieuse
Tu n’es pas encore mort, tout est immobile
Les machines sont éteintes, la destruction est reportée
Profite de ce repos, mais pas trop longtemps
Nous avons besoin de la nuit
Pour rêver
Pour aimer
Pour se reposer
Pour se cacher
Pour s’isoler de la foule
Ou rester ensemble dans l’obscurité
Nous avons besoin de la nuit